Couvre-lit.

La mort de Kléber. Cette toile appartient doublement au patrimoine de l’Alsace par son lieu de fabrication et par le sujet qui y est imprimé. Le musée possède différents fragments de cette toile, dont l’un portant une inscription, appelé « chef de pièce », véritable signature authentifiant son origine: « Manufacture Hartmann et Fils, Munster ». Mais c’est à New-York, au Cooper Hewitt Museum, qu’il faut se rendre si l’on veut admirer les dessins originaux de cette toile. La manufacture Hartmann, créée dès 1770, fut l’une des grandes entreprises alsaciennes. On y réalise au début du XIXème siècle des toiles imprimées au rouleau de cuivre avec de très belles gravures, comme on peut le voir sur cette toile. Le chef d’atelier de dessin, Henry Lebert, a laissé de nombreux dessins et un journal, conservé à la bibliothèque de Colmar, véritable mine de renseignements sur son époque et son milieu. Le thème: il s’agit de certains épisodes de la vie de Jean-Baptiste Kléber en Orient. Kléber naît en 1753 à Strasbourg. Architecte, il entre dans l’armée. Nommé général, il prend le commandement de l’armée d’Orient, puis le commandement en chef de l’Egypte après le départ de Bonaparte. Après avoir réprimé la révolte du Caire, il est assassiné le 14 juin 1800. Sur la toile se combinent cinq scènes sur un contrefond guilloché : danses orientales, scène de combat, adoration d’une idole, confidences, et mort du général.