Domaine : Archéologie
Titre : Ensemble de perles
Matière et technique : Pâte de verre de couleurs, os, ambre, pierre
Dimensions : Longueur : Largeur : Hauteur : Diamètre :
Descriptif
Description : cet ensemble est composé de sept perles tubulaires de section parallèpipédiques en verre turquoise, de trois autres bleus foncés de longueur différente, de deux perles en pâte de verre blanche (diam. 1 et 0,91 cm, d’une perle oblongue peut-être en buis (L. 1,23 cm ; diam. 0,69 cm), d’une perle en nacre (diam. 0,67 cm), de deux perles en cristal de roche, une prismatique (L. 1,44 cm ; diam. 0,87 cm), et une sphérique décorée de cercles et de méplats, (diam. 1,5 cm), de deux perles noires (diam. 1,13 cm et 1,66 cm), d’une perle en ambre (diam. 1,39 cm), d’une enfin de type meloniforme ou côtelé en pâte de verre verte (diam. 1,38 cm).
Commentaire : On ne sait rien des contextes de découvertes des perles qui composent cet ensemble, sinon qu’elle proviennent bien du Saint-Mont mais, à l’inverse du premier, il apparait que ces perles, au regard des trois critères matériel, morphologique et esthétique, peuvent être datées des premiers temps d’occupation du site, juste avant l’installation monastique ou, au plus tard, contemporaine de celle-ci. Les perles sont indiscutablement des pièces de parure que l’on rencontre dès le Paléolithique. Façonnées dans des coquillages d’abord, puis dans des dents animales, de l’os, du bois de cervidé, de l’ivoire et de la pierre, elles peuvent être biconiques, plus rarement, cylindriques, en forme de larme, de panier ou de tonnelet, et sont en règle générale associées à des sépultures masculines et féminines. Cet art de la parure se poursuit au Néolithique où l’on rencontre des perles montées en parure de tête, collier, bracelet, chaînette de ceinture et bague ou cousues sur un vêtement, parfois réalisées dans du cuivre battu, notamment à la fin de la période puis tout au long des Âges dit des métaux où l’on rencontre les premières perles en or, en association avec d’autres matières qui varient selon les régions, où les circuits d’approvisionnement, de l’ambre par exemple, importée de la Baltique ou du verre d’origine égyptienne. En Europe, les premières perles en pâte de verre sont attestées entre 1200 et 800 avant J.-C., mais reste d’un usage exceptionnel jusqu’au VIe-Ve siècle. Dès lors, il se généralise progressivement à partir de l’Italie du Nord puis de la Bohème. L’évolution des techniques engendrant celle de la mode, le verre peut alors être coloré par rajout d’oxyde. Ainsi, le verre « noir » obtenu à partir d’un taux élevé d’oxyde de fer, se propage à partir du IIe siècle avt J.-C., y compris pour la vaisselle de table, avec une relative forte concentration au Nord-ouest de l’Europe. Le monde gallo-romain puis francs, n’échappe pas à ce goût pour la parure en verroterie associée à d’autres matériaux, en particulier l’os, le jais, la terre cuite et le cristal de roche. Les bijoux sont alors généralement réservés aux femmes. Outre le port de colliers et bracelets, elles ornaient leurs coiffes de petites perles tubulaires identique à celle de l’assemblage ci-dessus et suspendaient à leur ceinture ou aux lanières de leur châtelaine (pièce vestimentaire typique du costume féminin franc au VIe, voire VIIe siècle) une grosse perle en verre, en ambre, en bois de cervidé, ou en cristal de roche qui pouvaient être percée ou sertie dans une monture métallique et qu’elles assortissaient à d’autres objets usuels ou de toilette tel que couteau, clé de portes et de coffres, force, peigne en, os, et autre porte-bonheur.
Musée Charles de Bruyères – Remiremont (88)
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