Komposition dithyrambisch

Domaine : Beaux-Arts

Titre : Komposition dithyrambisch

Auteur / Exécutant : LÜPERTZ Markus

Date : 1976

Matière et technique : Huile sur toile.

Dimensions : Longueur :    Largeur : 180 cm   Hauteur : 185 cm   Diamètre :   

Musée : Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg – MAMCS (67)

Numéro d'inventaire : 55.982.4.1

Acquisition réalisée avec le soutien du Fonds Régional d’Acquisition pour les Musées (État / Région Grand Est)

Descriptif

Né en 1941 à Liberec en Bohême, Markus Lüpertz grandit en Rhénanie où sa famille s’établit après sa fuite de Tchécoslovaquie en 1948. Après des études d’art à Krefeld et à Düsseldorf, il s’installa au début des années soixante à Berlin et y fonda sa propre galerie où il exposa ses premières toiles sous le titre de « Peinture Dithyrambique ». Ce titre qui allait prendre valeur de manifeste et désigner toute l’oeuvre de Lüpertz exprimait à la fois la force lyrique de sa peinture et sa recherche d’un langage pictural qui dépasse et transforme la réalité. Ayant grandi dans une Allemagne soumise à une influence essentiellement américaine et où avaient disparu de l’art les valeurs purement germaniques, Lüpertz fait partie de ce groupe d’artistes berlinois désireux, dans les années soixante, de réagir contre le Pop’ Art et l’art conceptuel. Renouant avec la peinture, avec la figuration et le lyrisme, puisant aux sources de l’expressionnisme national, Lüpertz est, avec Baselitz, Immendorf. Penck, Kiefer, l’un des principaux représentants de ce groupe nommé « Die Neue Wilden » : « Les Nouveaux Fauves » ou « les néo-Expressionnistes ». La notion de dithyrambe, liée à la figure de Dyonisos, est pour Lüpertz l’expression du caractère cyclique de la vie et de la nature, conçues comme champs de métamorphoses et d’éternelles transformations. Travaillant sans relâche un « motif », une « image », l’artiste, par de continuelles modifications, finit par créer d’imposantes séries. « Composition dithyrambique » de 1976 est, de façon exemplaire, précédée de toute une série de grandes gouaches qui répètent et développent le même thème à partir d’un canevas de lignes entrecroisées. Sur la surface de la toile se conjuguent des éléments appartenant au monde naturel (villes, visions d’architectures) et au monde culturel (calligraphie et taches de couleurs issues d’un geste lyrique). L’originalité de Lüpertz, comme l’a bien montré Achille Bonito Oliva « ne vient pas de l’acquisition de nouvelles techniques picturales, mais de la capacité à distribuer d es données d’une situation qui respecte la nature linguistique de l’art, en dehors de toute impulsion mimétique et à l’intérieur d’un style intense et riche en déplacements ».

Bibliographie

Lüpertz : Hambourg, Kunsthalle, 1982 - p. 43, n° 107. Bulletin des Musées à Strasbourg : juillet-août-septembre (1983) - n° 18. - Strasbourg, juillet - août, septembre 1983 p. 1, reprod. p. couverture. Fonds Régional d'Acquisition des Musées 1981 - 1991. - FRAM Alsace, 1992 -reprod., cit. p. 300.

Exposition

Lüpertz : Hambourg, Kunsthalle, 1982. Oeuvre du mois : Strasbourg, Centre culturel du Maillon, octobre 1987.